Les chenilles processionnaires danger du printemps !

Chenilles processionnaires du pin en fille indienne

Encore méconnues de nombreux propriétaires d’animaux, les chenilles processionnaires représentent un vrai danger pour nos animaux de compagnies ou d’élevage ainsi que pour les humains qui les approchent d’un peu trop près. En effet, ces petites bêtes à l’allure inoffensive provoquent de fortes réactions inflammatoires, pouvant provoquer des lésions avec de graves conséquences pour la santé.

Qui sont-elles ?

Elles font partie de la famille des chenilles urticantes. Il existe deux types de chenilles processionnaires :

  • Thaumetopoea pityocampa, celles du pin (à gauche)
  • Thaumetopoea processionea, celles du chêne (à droite)

Elles se nourrisent des aiguilles des pins ou des feuilles de chênes. Leur nom processionnaire vient de leur manière caractéristique de se déplacer. Elles se déplacent en ligne, les une derrières les autres en file indienne. Sachez qu’elles se déplacent toujours en groupe, c’est un  bon moyen de les reconnaître. On peut aussi facilement repérer leurs nids qui ressemblent à de gros cocons de coton blancs fixés aux branches des pins ou des chênes. Les chenilles sont recouvertes de micros-poils urticants très volatiles contenant une toxine, la « thaumétopoéine ». Un simple contact direct ou indirect avec ces poils peut conduire à des réactions allergiques très graves, pouvant allet jusqu’au choc anaphylactique dans les cas les plus graves.

Chenilles processionnaires du pin dans leur nid
Chenilles processionnaires du chêne dans un  chêne
Nid de chenilles processionnaires dans un arbre

Les risques liés aux chenilles processionnaires

La rencontre avec l’une ou l’autre de ces deux espèces est dangereuse. Il faut aussi se méfier des nids, car ils abritent les différentes mues des chenilles et peuvent conserver les poils pouvant rester urticants pendant plusieurs années s’ils sont préservés de l’humidité. Sachez aussi que les chenilles mortes restent dangereuses.

La chenille est capable, lorsqu’elle se sent menacée, de projeter ses micros-poils en l’air. Au moindre frottement, ils se casent et libèrent la toxine. Les réactions engendrées par les micros-poils urticants sont différentes selon la zone du corps touchée. De manière générale, elles sont toutes de type inflammatoire voire allergique. Les animaux sont plus touchés que nous car ils sont très intrigués et curieux (surtout les chiens).

Une fois en contact avec la peau (pattes, corps, museau) ou les muqueuses (babines, langue, yeux), les poils urticants déclenchent des réactions d’irritation violente pouvant parfois entrainer des réactions de type allergique, qui peuvent aller jusqu’au choc anaphylactique et entrainer la mort dans les cas les plus graves. L’inflammation est vive et entraine douleur, brûlure, rougeur et œdème. L’animal atteint cherche à se lécher pour se soulager et répand malheureusement les poils partout mais particulièrement sur sa langue. Il se met alors à baver, la langue gonfle et commence à se nécroser.

Que faire si mon chien rentre en contact ou en ingère ?

Si votre animal est entré en contact avec une chenille urticante, il faut tout de suite l’amener chez votre vétérinaire pour limiter les complications sévères. C’est une urgence ! Le pronostic vital de votre animal peut être engagé, car les symptômes évoluent très rapidement, soyez donc réactifs ! N’oubliez pas de le prévenir de votre arrivée et de la situation. En attendant d’arriver au vétérinaire, vous pouvez rincer la zone touchée avec de l’eau mais en faisant très attention à trois points.

  • Ne surtout pas lui faire avaler l’eau, ceci pourrait aggraver la situation si il ingère plus de poils. Tenez donc la gueule de votre animal vers le bas
  • Ne pas frotter la zone touchée, car cela risquerait de briser les poils urticants et aurait comme conséquence de libérer plus de toxines
  • Manipulez votre animal avec précaution, si possible à l’aide de gants ou d’un linge car il y a fort à parier que des poils urticants se trouvent sur son pelage.

Même si votre animal ne présente pas de signes graves, faites-le contrôler par votre vétérinaire.

Les micros-poils des chenilles processionnaires sont très volatiles et urticants. Ils provoquent des graves réactions allergiques.

De l’homéopathie

Il existe des remèdes homéopathiques en cas d’ingestion de chenilles processionnaires qui permettent de ralentir la propagation de la toxine. Pensez à acheter votre kit avant le printemps et surtout à les prendre avec vous lors de vos balades.

Remèdes homéopathiques que vous pouvez donner à votre animal sur le trajet pour vous rendre chez votre vétérinaire :

  • Bombix processionnare
  • Poumon histamine
  • Apis mellifica

Remèdes homéopathiques après la médication du vétérinaire :

  • Borax
  • Nitricum acidum

Cependant, n’oubliez pas que l’homéopathie ne remplace en aucun cas la consultation en urgence chez votre vétérinaire ! Seul le vétérinaire peut sauver votre animal.

 

Prévention dans votre jardin

Piège pour chenilles processionnaires sur un arbre

Il existe une première solution : l’éco-piège. C’est un dispositif qui se place autour du tronc de l’arbre et qui va permettre de capturer les chenilles processionnaires lorsqu’elles descendront pour aller s’enterrer. Il est constitué d’une collerette réglable, qu’il faut positionner autour du tronc de l’arbre (pas trop bas pour éviter que des enfants ou des animaux puissent l’atteindre), et d’un sac collecteur rempli de terre, attaché au dessous, relié à la collerette par un tube. L’éco-piège ne fonctionne que pour les chenilles processionnaires du pin et non celle du chêne puisqu’elles ne descendent pas.

Une deuxième idée est d’installer des nichoirs pour les mésanges Charbonnières, car savez-vous qu’elles sont les plus grandes prédatrices naturelles des chenilles processionnaires ? En effet, elles ne craignent pas les poils urticants et peuvent consommer jusqu’à 500 chenilles par jour. Si vous avez installé un éco-piège, elles se feront un plaisir de venir se servir dedans. Offrez leur un abri et elles vous aideront à vous débarrasser de ces petites bêtes. De plus, elles sont si jolies à observer ! D’autres espèces sont des prédateurs naturels de ces chenilles, comme les coucou, la huppe fasciée et certaines espèces de chauves-souris chassent les papillons de la processionnaire.

Mésange bleue sur une branche d'arbre

Ces deux solutions sont les plus respectueuses de l’environnement. Il en existe bien sûr d’autres (lutte mécanique avec l’échenillage des nids, piégeage biologique par phéromones, traitements biologique-chimique). Même si ces petites bêtes représentent un réel fléau, pensons à protéger et respecter la nature.

Derniers conseils

  • Soyez vigilant au printemps qui correspond à la période critique des chenilles processionnaires.
  • Faites attention lorsque vous êtes dans des zones à risque. Il est préférable de tenir votre chien en laisse dans ces zones pour éviter qu’il s’en approche de trop près.
  • N’essayez pas de détruire seuls les nids. Faites appel à un professionnel. Un équipement spécifique est requis pour ce genre de tâche.
  • Si vous remarquez un passage de chenilles processionnaires dans votre jardin, condamnez la zone pendant un moment à vos animaux et surtout ne tondez pas votre pelouse avant de l’avoir arrosé, sinon les poils voleront et contamineront encore plus la zone.

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